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Breizh ma bro

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Breizh ma bro
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19 août 2007

Pourquoi parler de Bretagne aujourd'hui?

Maussade comme le temps de ce mois d'aout, voilà ce que m'inspire l'état de la politique en Bretagne..J'y pense souvent, je lis ce qui s'écrit, en particulier ce que dit ou rapporte le Parti Breton auquel j'adhère, j'apporte parfois mon soutien à telle ou telle pétition ou revendication mais mon engagement personnel reste bien mince, comme si je comptais toujours sur les autres pour porter mon message ou mes idées. Les nouveaux médias nous ouvrent un espace illimité et je réalise que de ne pas l'utiliser, alors que nos contradicteurs le font, est une grave erreur. Plus nous serons nombreux et pourrons ainsi nous compter, plus nous prendrons conscience que l'identité bretonne au sens de valeurs partagées par le plus grand nombre de bretons doit être mieux représentée et mieux entendue des publics et en tout premier lieu de l'Etat français. Jusqu'à maintenant j'y songeais mais n'avais pas osé franchir le pas.

Quelques gouttes d'eau sont venues faire déborder un vase pratiquement plein cet été. Il y a d'abord eu l'histoire de cette statue d'Olivier Guichard érigée en Loire Atlantique par le Conseil Régional des Pays de la Loire pour célébrer l'administrateur zélé qui a pris une part active à la promotion du démembrement administratif de la Bretagne, puis ce fut la réforme en préparation de la carte judiciaire qui pourrait faire sortir Nantes du ressort de la cour d'appel de Rennes, et enfin, détail plus qu'anecdotique, ce matin mon regard s'est arrêté dans une librairie sur la carte Michelin  de la Bretagne et ô surprise! elle a là aussi été réduite à quatre départements (Heureusement j'ai gardé ma vieille!). J'aurais pu ajouter d'innombrables détails à propos des commentaires de la presse régionale qu'elle soit écrite ou télévisée où la Bretagne est toujours réduite au croupion d'une région administrative française.

Alors que faire?

D'abord saisir toutes les occasions de dire  ce que les bretons pensent dans leur grande majorité (Les sondages le confirment régulièrement) : "Nous voulons retrouver notre intégrité territoriale!" Bien sur il ne s'agit pas de prendre les armes et de se tourner vers l'action violente, mais tout simplement de s'affirmer :"Nous entendons décider ce qui est bon pour nous, nous en sommes capables". Ceux qui aujourd'hui justifient ce découpage administratif (Et peut-être judiciaire demain) par un souci de bonne gestion et de bonne administration des deniers publics sont les mêmes qui  nous ont inventé les communautés de communes, échelon administratif supplémentaire, où la dépense publique n'a cessé de galoper de façon incontrôlée depuis leur création. Regardez autour de vous, la première étape du processus est généralement très visible, il s'agit de la construction d'un hotel de la communauté! Elu local, je suis témoin tous les jours des inepties de l'administration hyper centralisée que nous vivons. Je dis donc à ceux qui pensent que le modèle d'organisation administratif français ne peut être discuté qu'ils élargissent leur champ de vision et fassent preuve d'esprit critique et d'imagination. Oui il existe d'autres moyens d'organiser un territoire, ils fonctionnent ailleurs dans le monde; oui nous devons avoir l'audace de remettre en cause ce qui n'est plus pertinent pour assurer le développement de la Bretagne.

Là est un autre sujet en effet; car s'il ne s'agissait que de changer les cartes routières ou faire plaisir à quelques nostalgiques d'une Bretagne historique rayonnante, j'admets que l'argument serait bien mince. Ce qui est en cause aujourd'hui , c'est la panne de notre modèle de développement; ce qui est beaucoup plus grave! Notre organisation doit être au service de notre développement économique et social. Et ce n'est pas l'Etat français impécunieux,qui de surcroît a si mal géré notre région (Qu'on se réfère par exemple au cul de sac dans lequel on a enfermé notre agriculture et les difficultés dans lesquelles se trouve l'Etat  pour payer la facture de l'eau en Bretagne!) va pouvoir se réformer au rythme que nous impose la mondialisation économique. Je n'y crois pas un seul instant, l'histoire récente l'a montré.Ce modèle c'est à nous bretons qu'il appartient de le définir, et c'est tout le sens de mon engagement matérialisé aujourd'hui par l'ouverture de ce blog. Le vote en Bretagne  lors de l'élection présidentielle a de façon claire, me semble-t-il, marqué une méfiance des bretons à l'égard  du modèle que propose le pouvoir en place. Alors chiche, montrons nous capable de proposer un modèle alternatif. J'ai confiance en nous et je veux prendre ma part au travail collectif de remise à plat du fonctionnement de notre beau pays, la Bretagne.

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